Article posté par ΩSlippel.
Paru le mercredi 14 novembre 2007 à 20:01
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Interview Aabsinthe
Tout droit venus de Saint-Etienne, Aabsinthe est un jeune groupe qui ne finira pas de faire couler de l'encre, leur avenir étant quasiment déjà tracé.
Là ou "émotion" est le maitre-mot en ce qui concerne Aabsinthe. Leur but étant de faire ressentir quelques choses à l'auditeur, des émotions forte, celles-ci sont réellement bien retranscrites dans leur composition qui mélange des passages heavy et atmosphériques.
Pierre (guitare / chant) nous parle justement du processus de compositions, de leur nouvel album "In Search Of Light" et bien enttendus de leur impression d'un Chaos Fest réussit pour son groupe.
Interview
Tout d'abord peux-tu présenter le groupe à ceux qui ne le connaitraient pas?
Pierre: Le groupe a été créé en 2001 par Hugo (guitare), Sylvain (batterie) et moi-même. Nous avons été rejoint en 2003 par Romain G. (basse) et Romain C. (claviers), après une longue quête pour compléter notre line-up. On a commencé en faisant une sorte de death mélodique inspiré par la scène suédoise. On peut d’ailleurs retrouver ces influences sur notre premier album, « The Loss Of Illusions », sorti l’année dernière sur Rupture Music. On a ensuite fait quelques concerts pour le promouvoir, et nous voilà aujourd’hui avec notre nouvel opus, « In Search Of Light », un album qui s’éloigne un peu du premier grâce à l’apport de nouvelles influences et une conception plus personnelles de notre musique.
Au début, le groupe avait pour nom "Advent", pourquoi avoir choisit Aabsinthe par la suite? Que signifie ce nom?
Pierre: Le mot « Advent » n’avait finalement pas une grande signification pour nous. Nous avons vite opté pour Aabsinthe, car la symbolique qui est liée à cette boisson nous a bien plu. Il est question d’absence, d’amertume… Des thèmes souvent abordés dans nos textes, donc ça ne pouvait pas mieux tomber. Le deuxième « a », c’est simplement pour se différencier des groupes portant le même nom.
Que ce soit dans les textes ou dans la musique, on peut ressentir une très forte émotion se dégager à l'écoute de certains titres, la musique est-elle aussi importante que peuvent l'être les paroles?
Pierre: "émotion" est en effet le maitre-mot en ce qui concerne Aabsinthe. Notre but est de faire ressentir quelque chose à l’auditeur, que ce soit de la mélancolie, de la tristesse, de la rage, ou même du dégout pour certains, peu importe. L’essentiel est de ne pas laisser indifférent. Donc oui, les textes sont souvent en accord avec la musique, mais c’est quand même cette dernière qui domine, car c’est elle qui va toucher en premier les sens de l’auditeur, à moins que celui-ci ait le livret sous les yeux. En fait, je pourrai chanter la recette de la tarte à la courgette, peu de personnes s’en rendrait compte immédiatement, les paroles étant difficilement discernable dans ce style de musique. Mais, par souci d’intégrité, je me force quand même à écrire des textes ayant un sens.
En écoutant la musique d’une piste du groupe on peu donc cerner le sentiment décrit dans les paroles sans pour autant y prêter attention donc?
Pierre: Je l'espère, c'est le but en tous cas. J'essaye toujours de faire en sorte que la musique et les textes forment un tout cohérent. Sur un riff bien plombé et dissonant, je m'imagine mal en train de chanter combien la vie est agréable à Saint-Tropez. Donc oui, je pense que les textes reflètent vraiment la musique, et vice versa.
Justement de quoi traite vos textes, à qui s'adressent t-ils, et qui compose dans le groupe?
Pierre: Les textes sont donc inspirés du livre « 1000 recettes d’autrefois » de Joël Robuchon. Sinon, j’aborde des thèmes plus introspectifs, liés à des douleurs que tout le monde peut ressentir un jour ou l’autre. Rien de très fantaisiste. Mais en fait, et c’est la réponse de tout ceux qui ont la flemme d’expliquer leurs textes, je préfère que l’auditeur se fasse sa propre interprétation. En ce qui concerne la composition, Hugo et moi créons ensemble l’ossature des morceaux, et ensuite chacun y appose sa patte afin de donner une cohérence à l’ensemble. Pour le moment, c’est une recette qui marche bien, mais nous allons peut-être la modifier un peu à l’avenir, afin d’y ajouter de nouveaux ingrédients. Je m’occupe principalement des textes, mais je reçois parfois de l’aide quand je bloque sur une idée.
A quoi pourrais t-on s'attendre pour ce nouveau LP, quelque chose dans la lignée du précédent ou tout autre choses avec de nouveaux éléments?
Pierre: Le nouvel album est bien plus sombre que le précédent. Nous avons développé chaque facette de notre musique. Les passages brutaux sont plus sauvages, les passages mélodiques sont plus planants, les passages lents sont plus écrasants… L’ensemble est également plus complexe et technique. Ceux qui ont aimé le premier album seront peut-être un peu surpris de prime abord, car « In Search Of Light » est moins facile d’accès. Je pense que c’est un album qui nécessite de nombreuses écoutes pour être apprivoisé, car il contient plusieurs niveaux de lecture. Donc seul ceux qui seront suffisamment patients et curieux l’apprécieront à sa juste valeur.
Comment s'est passé l'enregistrement de l'album?
Pierre: Comme pour « The Loss… », nous avons enregistré cet album à la maison, c’est-à-dire sans nous enfermer dans un studio d’enregistrement bien trop coûteux pour nos pauvres bourses. Mais par contre, nous nous sommes cette fois offert les services de Sylvain Biguet, qui a déjà travaillé avec Trepalium, Mistaken Element, Klone, Comity… Nous sommes totalement satisfait de son travail, et nous nous sommes très bien entendu qui plus est. Le prochain album se fera probablement à ses côtés.
Quelles ont été vos inspirations pour créer cette ambiance musicale si particulière? (musique, auteur, français ou internationaux...)
Pierre: Dur à dire. Nous composons à deux, Hugo et moi, et nous avons des goûts assez différents. Mais nous nous retrouvons dans l'envie de proposer une musique sombre et agressive. Je pense que nous nous sommes laissé influencer par des groupes comme Neurosis ou Cult Of Luna, en plus de nos influences metal. L'ambiance de films comme 28 Jours Plus Tard ou Les Fils De L'Homme m'ont également marqués, et je pense que je vais développer ça sur le prochain album.
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