Au début du mois de
février est sorti en Zone 1 sur le marché américain le film
controversé Hounddog avec la jeune Dakota
Fanning. A savoir tout de même que si le Dvd zone 1
marchera probablement sur nos lecteurs zone 2 (les lecteurs
récents sont généralement dézonés ou au pire il faudra faire
une petite modification dessus) le Blu ray est zoné et ne
passera en aucune manière sur nos lecteurs blu ray européen. De
plus, le dvd possède une piste anglaise seulement, sans même de
piste sous titre anglais ou malentendants. Bref une édition à
conseiller aux seuls anglophones.
Pauvre Dakota qui nous
avait habitué à mieux. La jeune actrice de "La Guerre des
Mondes" ou du prochain "Le secret de Lilly Owens"
est guère convaincante dans ce pastiche de drame familial au
beau milieu de l'Alabama des années 1950 sur fond d'Elvis
Presley. Mais ce n'est pas la seule qui semble s'être perdue
dans ce film puisque David Morse ou même Robin Wright Penn nous
paraissent totalement fade, la faute non pas à leur jeu mais
plutôt à un scénario plat et une mise en scène totalement
laborieuse. Non seulement on ne croit pas un seul instant à
l'histoire mais la réalisatrice ne nous aide absolument pas à
aimer l'histoire ou les personnages en nous imposant un film
sinon mauvais, totalement raté et sans audace. Aucun sens visuel
derrière la caméra et une histoire ou il n'y a strictement rien
à raconter, on appelle généralement ça un navet.
De nombreuses erreurs au
cours de l'histoire en font un scénario à la fois inepte et
lourd à supporter. La réalisation est maladroite et les trop
nombreux clichés et stéréotypes de l'Amérique profonde
s'ajoute à l'exploitation des talents de Dakota, sacrifiée au
nom de l'histoire. La psychologie des personnages est bien maigre
et s'arrête au moment ou celle-ci pouvait commencer à être
intéressante. De toute façon, nous n'aurons pas droit à plus
de contenu, l'histoire ne se reposant que sur le caractère de
Lewellen (Dakota) dont on ne comprend pas toujours les
motivations. Enfance perdue à la recherche de la mère
manquante, les espoirs et les rêves brisés, et on parlera même
de véritable fantasme pour Elvis Presley sans trop savoir
pourquoi. Du coup, Elle en deviens par moment détestable à
chanter son Hounddog tout le long du film (et pourtant il s'agit
de l'une de mes chansons préférées, qui est même la sonnerie
de mon téléphone portable, c'est dire !) . Cependant, grâce au
talent parfois visible de Dakota Fanning, la fragilité et
l'émotion qu'elle parvient de temps en temps à dégager en font
l'unique raison de voir le film. Mais qu'on ne s'y trompe pas.
L'ensemble du long métrage coule à pic dès le premier quart
d'heure de film franchit et le spectateur ne s'en relèvera pas
Quand à la scène de
viol, si les rumeurs parlent d'un remontage de la séquence, il
n'y a de toute façon pas de quoi en faire toute une histoire
comme l'on pouvait s'y attendre. Pire, cette scène est même
indigne de figurer dans le montage final, là où une simple
suggestion aurait été un meilleur choix. Cependant, et c'est
là ou je suis le plus surpris, c'est la totalité du film qui
respire de la sexualité à peine naissante et pourtant bien
présente du personnage. On voit l'actrice la plupart du temps
quasiment nue, portant une simple culotte, dans des poses parfois
subjectives, souvent mouillée, jambes écartées, se tortillant
sur la musique endiablée d'Elvis... bref un malaise prend le
spectateur comprenant par là que le viol n'est pas un acte
affreux mais presque la réponse à ce qu'on attend depuis le
début du film. Pire, il devient banal, dérisoire et l'on tend
à s'imaginer que c'est que Lewellen recherche depuis le début
et ce qu'elle aura finalement trouvée. D'ailleurs peu troublée
par la suite de cet évènement, La vie semble suivre son cours
au lieu d'être totalement détruite, chose qu'on aurait compris.
Ainsi, je reste plus que troublé par le film et commence à me
demander si la requête des autorités religieuse américaines
n'était finalement pas si insensée que ça. Plus que tout, la
scène du viol est la moins problématique de tout le film ( à
un moment, Lewellen va chercher et raccompagne son père qui se
trouve dans un bar complètement nu !!!). Shocking, et même s'il
m'en faut plus que ça, le film en devient réellement
dérangeant et on se demande qu'elles sont les véritables
motivations de la réalisatrice...
Bref on s'ennuie ferme.
Pas sûr que Dakota Fanning en sortira grandie. Certes, elle,
comme le spectateur, devrait vite oublier le film et aller de
l'avant mais, très sincèrement le film est inutile et choquant,
ne sert en aucune mesure la cause dont il se veut le porte parole
et il semble très improbable que celui-ci sorte un jour chez
nous.
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