Le marché du film
LE MARCHE DU FILM
L'intérêt réel du festival
Disons-le tout net Cannes sans accréditations, aucun intérêt. A moins que vous soyez fan de la chasse aux stars ou bien encore que le monde qui se presse devant les marches d'un palais très souvent désert vous plaisent, passez votre chemin vous, ô commun des mortels.
* Pour peu que vous désiriez passer le restant de votre journée (une journée qui a pourtant débutée très tôt pour ne rien louper du début du festival) avec les quelques rares personnes bravant le vent, le soleil toute la journée en vu d'être à la première place lors de la montée des marches de 18h, il faudra composer non seulement avec les incessants passages de journalistes tout au long de la journée - journée qui débute à 8h30 pour ne finir pour certains que vers les environs de 3h30 du matin, mais aussi et surtout avec l'attirail présent face aux célèbres marches, les trépieds et autres échelles mises en place par les plus dégourdis d'entres eux, ce qui fait penser que tout place au beau milieu de l'entrée principale du palais des festivals est d'ors et déjà réservée depuis belle lurette. Bref le festival ne se passera pas ici pour vous non plus à moins d'user des coudes ce qui n'est absolument pas facile avec l'impressionnant cortège de voitures de luxe et de gardes de services bien plus costaud que vous et surtout en nombre conséquent..
* Non non, l'intérêt du festival est autre part. cherchons encore un peu.
Chaque année, Cannes est pendant 10 jours la capitale mondiale du cinéma. Normal me dirait-vous, à cause de palme d'or décernée à la fin ? Oui mais pas forcément. Le festival de Cannes n'étant que quelques séances par jour multidiffusées par ailleurs, l'intérêt se trouve donc autre part. Ses stars présentent et marchant sur un tapis rouge ? Oui mais si elles sont présentes, ce n'est pas juste pour se faire voir. Elles apparaissent pour la présentation du film en compétition mais aussi pour les célèbres soirées bien arrosées et musicales mais pas seulement. Et les journalistes alors ? plusieurs milliers font le déplacement chaque année, ce n'est pas un hasard... Tout cela est surtout dû au marché du cinéma, bien plus important que n'importe quel film en compétition. La star vient se faire falloir et représente un produit, généralement un film mais derrière lui un réalisateur, (ne dit-on pas "on va voir LE dernier Spielberg, LE film de Sofia Coppola...) un producteur, un studio et une boite de prod. C'est cela qui fait de Cannes un véritable succès. La totalité des studios sont présent tout au long de la Croisette afin de dénicher le contrat qui leur manque, la vente de leurs films.... De Europarcorp cher à Luc Besson en passant par les indépendants, de Gaumont à Pathé, de Nu Image à Lion Gates sans oublier Bac Films ou IUP... tous sont présent !
* En 2003, c'est quelques 400 projets qui étaient présentés par près de 700 producteurs indépendants originaires de 23 pays. Plus de 80 pays représente le marché du film tout en proposant quelques 900 films a la recherche d'une vente. Ainsi la Thaïlande mise sur son Ong Bak 2. Nu Image, après avoir produit de nombreux films à petit budget (mais si vous savez, les films en dvd à 1 €uro dans tout les bons supermarchés) tente de se lancer dans la court des grands: The Wicker Man avec Nicolas Cage ou Rambo IV avec Sylvester Stallone pour commencer, d'autres films avec moins de prétention aussi mais peut être un futur grand studio en devenir.
* En définitive, le Village international du Marché du film propose 486 exposants, 3404 sociétés représentées, plus de 1600 acheteurs et presque 3500 producteurs. Depuis 1959, en marge du festival tout d'abord puis partie intégrante des festivitées le Marché du Film est devenu tout simplement le plus grand marché du monde. En 2005, on dénombrait 9 000 participants de 83 pays pour quelques 900 films projetés. Qui a dit que le cinéma n'était pas international ?
le site officiel : http://www.marchedufilm.com/ Business is on ! Comme on le voit, on ne fait pas que jouer pas à Cannes
Article écrit par Keitaro le Mardi 22 janvier 2008 à 23h37