Inglorious Basterds, la rencontre

interview





Un Tarantino, c'est toujours un évènement. Plus encore lorsqu'au casting figure Brad Pitt, Diane Kruger, Mike Myers, Mélanie Laurent ainsi que probablement - prenons les paris - un futur nominé à l'Oscar du meilleur acteur en la personne de Christoph Waltz. Alors oui, à La Boîte à Films, on est des gros fans mais faut reconnaître que son film mérite le respect. Inglorious Basterds sort dans le monde entier à partir du 19 Août sauf que certains petits chanceux ont eu l'occasion de voir le film durant le festival de Cannes, d'être parmi les 3 000 premiers au monde à découvrir l'histoire et même de participer à la conférence de presse ultra bondé en présence de toute l'équipe.





Quentin Tarantino omniprésent cette année au Festival de Cannes






Quelle est la base de l'histoire ?

Quentin : Les gens viennent me voir et me demande s'il s'agit d'une fable ou d'un rêve de la communauté juive. Pour moi ce qui compte le plus c'est la façon dont je la vois. Comment mon personnage peut changer le déroulement de la guerre. mais mon personnage n'a pas existé. S'il avait été réel, s'il y avait eu un Fredrick Zoller et si les choses s'était passé de la manière dont je le raconte à ce moment de la guerre, tout ce qui se passe dans le film reste plausible. C'est la base de l'histoire.

Brad Pitt : C'est une histoire extravagante mais j'ai beaucoup aimé le coté international. On a un respect des langues, les français parlent le français, les allemands l'allemand et les américains la langue anglaise...

Eli Roth : Etant juif c'est véritablement un rêve que nous avons depuis notre plus tendre enfance.


Comment s'est fait le choix de Christoph Waltz ?

Quentin : J'ai inventé un personnage exceptionnel avec le Colonel Hans Landa. Je savais que, quelque acteur que je choisisse, il fallait qu'il soit aussi doué en langue que le personnage sinon il n'aurait pas pu s'en sortir et jouer le rôle comme il le devait en plusieurs langues. Je suis fier de ce personnage mais je ne trouvais personne qui avait tout ce dont j'avais besoin, comme faire passer la poésie dans toutes ces langues. J'ai d'ailleurs cru que je ne trouverais jamais l'acteur qu'il nous fallait. Il ne me restait plus que quelques jours pour mettre la main dessus et si je ne le trouvait pas j'avais décidé de mettre fin au projet. Lorsque
Christoph est rentré dans la pièce et qu'il a parcouru les deux lignes de dialogues, je savais qu'on ferait le film. Il ne fallait pas de compromis donc c'était vraiment quelque chose de libérateur


Pourquoi une présentation à Cannes ?

Quentin : C'est toujours un rêve d'être à Cannes, un but pour un réalisateur parce qu'il y rien de mieux que le Festival de Cannes. J'ai l'habitude de dire que c'est les jeux olympiques du septième art, l'olympe ou le nirvana du cinéma. Ce qui est vrai à Cannes, c'est que ce qui compte ici c'est le cinéma. Toute la presse mondiale y est réunie . il y a comme une communion et tout le monde voit le film en même temps. Moi je ne fais pas des films pour un groupe de personnes en particulier je fais des films pour le monde entier et c'est à Cannes qu'on peut mieux le montrer.


Qu'est ce qui vous intéresse dans la deuxième guerre mondiale pour traiter ce sujet ?

Quentin : J'aime les films de genre. Le film de guerre est un genre que j'aime. Il existe aussi des sous-genre comme le film de missions par exemple et c'est ça qui me motive et qui m'amène à travailler. Alors je m'assois et commence à travailler sur un sujet qui m'intéresse.


Quel est votre sentiment au moment de brûler un cinéma dans le film alors que vous êtes vous même cinéphile passionné ?

Quentin : C'est très dur de brûler tous ces films. mais si j'étais Shosanna Dreyfus dans sa situation et que je devais brûler et détruire tout le commandement nazis alors peut être que je le ferais. Mais dans le film, le cinéma est une métaphore. C'est le pouvoir du cinéma qui va mettre fin au 3e Reich et c'est ce qui m'amuse. Shosanna aurait pu elle même mettre le feu aux pellicules, est-ce qu'elle aurait son choix sur le film à brûler en premier ? cela aurait été intéressant à voir.


Pourquoi un Basterds avec la lettre "e" au lieu de Bastards ?

Quentin : Quand on fais quelque chose d'artistique c'est difficile de l'expliquer et enlève tout l'intérêt de la chose. C'est ma seule réponse.







Concernant les deux actrices française, comment avez-vous abordée votre personnage ?

Mélanie : Durant le tournage, Quentin organisait des ciné-club chaque semaine et on avait justement vu un film avec Danielle Darieux. c'est un modèle pour tous et donc c'est inspirant mais Shosanna avait quelque chose en elle de plus violent, comme toute les héroïnes de Tarantino d'ailleurs, et quelque chose de plus mature à une époque ou les femmes étaient moins indépendantes qu'aujourd'hui.

Diane : Quentin m'avait informé sur le passé de mon personnage. Il m'a fait regarder de vieux films et m'a informé de ce qu'était l'actrice que j'interprète à l'époque.


Votre rencontre avec Isabelle Huppert n'a rien donné pour Inglorious Basterds, ce n'est pas un handicap de la voir en Président du Jury ?

Quentin : Non pas du tout, personne n'aime plus Isabelle Huppert que moi. Je regarderais ses films tous les jours. On a beaucoup parlé du personnage mais cela ne pouvait pas marcher à cause des engagements qu'elle avait et de nos calendrier communs tout simplement. Je reste son plus grand fan et j'espère travailler avec elle un jour prochain.


Quels sont les sentiments des acteurs allemands dans un film de Tarantino ?

Cristoph Waltz : Quentin fait partie des observateur les plus précis et profond qui existe. On peut se reposer sur son subconscient car avec Quentin, on est entres de bonnes mains. J'ai ensuite laissé mon personnage aux mains de son créateur.

Daniel Brulh : à l'âge de 16 ans j'ai vu pour la première fois Pulp Fiction et treize ans plus tard je joue dans l'un de ses films, c'est tout bonnement incroyable.

Quentin : Le rôle de Fredrick Zoller est très important pour le film. Je n'avais pas vu Goodbye Lenin et quand je l'ai découvert j'ai vu le rôle de Fredrick Zoller en Daniel Brühl

Brad Pitt : On a d'ailleurs beaucoup appris auprès des acteurs allemand.







Même question pour les acteurs américains

Mike Myers: Je suis un fan de Tarantino C'est un grand souhait qui devenait vrai en jouant pour lui. Je n'arrive même pas à imaginer que ce soit arrivé

Brad : On s'est vu à la fin de l'été, on a parlé du script et de cinéma en général. Il a travaillé 8 ans sur ce film et dès le mois d'aout nous as annoncé qu'on aller être à Cannes. En lisant le script j'ai tout de suite senti qu'un projet comme ça on n'en rencontre pas souvent et c'est un privilège d'avoir participé à ce film. C'est un auteur dont on voit qu'il adore le cinéma.

Quentin : Brad Pitt et moi c'est comme si on se reniflait depuis pas mal de temps avec des petites notes je t'aime bien et toi est-ce qeue tu m'aimes bien ? On me pose souvent une question, avec quel acteur shouaites tu travailler et Brad Pitt est quelqu'un avec qui je voulais travailler mais ce qui cmptes par dessus tout c'est le personnage et un jour je savais qu'un jour j'écrirais un personnage qui serait parfait pour Brad. Puis j'ai beaucoup travaillé sur le personnage de Aldo Raine et je me disais que c'était pour Brad


Pour terminer, Brad comment choisissez vous vos rôles ?

Brad : Je cherche toujours quelque chose de frais, de nouveau, quelque chose qui n'a pas encore été fait. Et en prenant de l'âge, j'apprécie aussi d'être en bonne compagnie car en tournage on est souvent loin de sa famille et il vaut mieux travailler avec des gens qu'on apprécie et qu'on respecte. J'aime la variété dans mes choix.




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Propos receuillis par Fred C.S


 



Article écrit par le Mardi 11 août 2009 à 20h35

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